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LE PLAN DU STRUTHOFToutes les routes figurant sur ce plan ont été construites par les internés du camp de Struthof. Etant donné la nature du terrain (du grès), beaucoup d'internés en sont morts (on appelle la route principale "la route des 10000 crânes"). La chambre à gaz est située en dehors du camp: en fait elle a été construite avec peu de modifications, à partir d'une chambre utilisée pour l'entraînement au port de masques contre les gaz lacrymogènes par les S.S..
Ceux qui veulent des précisions sur ce schéma et quelques mises au point à propos de contestations "révisionnistes" peuvent cliquer ici. Ceci explique la modicité du coût de la transformation (236,08 R.M.) de la chambre; les travaux ont surtout consisté en l'installation d'un regard, d'un entonnoir et d'un robinet pour l'introduction des sels dégageant de l'acide cyanhydrique en présence d'eau (accessoirement d'une remise en peinture, d'un allongement du tuyau externe). La chambre était déjà virtuellement étanche. Par la suite, pour les expériences ayant trait au gaz phosgène, a été mis en place une sonde d'extraction et de mesure au milieu de la porte d'entrée. Vous pourrez la voir dans les documents qui suivent. Nous avons naturellement le plan de la chambre à gaz, mais les documents officiels consistent pour ceux que nous avons pu trouver en photocopies peu lisibles. La chambre est toute simple. Elle comporte outre le dispositif d'introduction, un regard vitré, une évacuation forcée par une cheminée extérieure, une grille centrale au sol servant au nettoyage. La chambre à gaz, après les homicides et les tests au gaz phosgène a à nouveau été utilisée pour l'entraînement contre les gaz lacrymogènes; le dispositif d'introduction des gaz de cyanures n'avait pas besoin d'être retiré, non plus que la vitre d'observation, et le dispositif a donc été retrouvé et analysé: on peut encore voir l'entonnoir au musée de Besançon (le tuyau lui-même a été perdu lors des analyses, mais nous verrons plus loin que ceci n'a pas d'importance étant donné la méthode de gazage utilisée). Pour les expériences concernant le phosgène, une petite modification a cependant été introduite; une sonde de mesure traversant la porte. Le moteur d'évacuation, diverses choses et même cette sonde étaient encore présents à la libération du camp, comme nous le verrons sur les photos: la sonde a été à tort interprétée dans un premier temps comme étant le dispositif d'introduction des gaz. |